Assassinat de Nahel

Le 17 juin 2023, un policier tire et tue Nahel Merzouk lors d’un refus d’obtempérer.

prise de parole à l’origine écrite pour être portée par les personnes racisés du collectif pour le rassemblement contre les violences policières du 30/06

L’état français est raciste et colonial, à l’étranger comme en France, et utilise la violence pour continuer à exploiter les non blanch’es.

On avait envie en tant que collectif, et besoin pour beaucoup d’entre nous, de dire quelque chose sur l’assassinat de Nahel.
Déjà parce que ça nous touche politiquement et émotionnellement, mais aussi parce que en tant que collectif, on peut pas dissocier anti patriarcat et antiracisme, et parce que la police est un ennemi commun qu’on doit abolir ensemble.


Les oppressions qu’on subit sont croisées, viennent du même système, l’état bourgeois, le capitalisme, le libéralisme. Les outils sont parfois différents, mais l’objectif reste le même. Exploiter les minorités, en faire des outils, des objets, et violenter, humilier, contraindre par la force toustes celleux qui ne répondent pas aux attentes impérialistes, patriarcales, capitalistes.

Pour les meufs et trans-pede-gouines+, on nous assigne au taff de soin, sexuel, des taffs au mieux difficiles et précaires, au pire gratuits et malsains pour nos vies, nos corps.

Pour ce qui est des personnes racisé.es, on nous impose de se salir les mains pour ce que les blanc.hes ne veulent pas faire. On nous enferme dans la précarité, et on nous oblige à renier nos cultures, à s’exploiter au taff bien plus que n’importe quel blanc, à subir en se taisant le racisme ambiant, pour espérer avoir une chance de s’en sortir. Nos genres, nos orientation sexuelles, ont aussi un impact sur le racisme qu’on subit. Aux hommes racisé.es d’être les cibles privilégiées des keufs, aux meufs et aux queers racisé.es d’être victimisées et paternalisées par tout un système, y compris même par le féminisme blanc qui se prétend nous défendre.


Et si tu réponds pas suffisamment bien à ce parcours d’intégration, alors faudra affronter les descentes de keufs, leur violence, et leurs assassinats arbitraires. La je parle qu’en France, mais les règles sont les mêmes ailleurs, avec des niveau d’exploitation différents. Pour le plus récent, on pense à la colonie israélienne implantée en Palestine qui continue à assassiner des palestiniens, pendant le ramadan cette fois ci, dans ce que l’Europe appelle « Un conflit ». On pense au Soudan, un pays dont les frontières ont été tracés à la règle par les colons, et qui vit un conflit armé entre deux factions soutenus d’un côté par l’occident, de l’autre par la Russie, pour le droit d’exploiter les noir.e.s dans l’extraction d’or.


L’état français est raciste et colonial, à l’étranger comme en France, et utilise la violence pour continuer à exploiter les non blanc.hes. Et c’est aussi parce que l’État est pronfondément raciste, que le discours haineux de l’extrême droite est banalisé. C’est parce que l’État applique une politique sociale d’extrême droite, propose des lois anti-asile et immigration et tente de dissoudre des collectifs anti-fascistes et antiracistes que les fachos agissent en toute impunité.


Nahel il avait 17 ans, et il est mort du système raciste qui l’entoure. Un système qui parle d’ensauvagement de la France par les noir.e.s et les arabes, et qui justifie par ça les assassinats dans les quartiers populaires. Un système qui permet, qui ordonne les violences pour faire taire les immigrés.

On peut pas laisser passer ça, on doit faire front uni pour lutter contre la police, contres ses violences, contre l’impérialisme dont ça découle. On doit lutter ensemble contre le racisme d’État, le capitalisme et le patriarcat qui sont des systèmes d’exploitation qui se complètent et s’auto alimentent.


Que ce soit face aux prolos, aux meufs, aux queer, aux racisé.es :
la police mutile ! la police assassine !


Nous sommes le nombre ils sont la Force répressive de la minorité privilégiée, nous serons une force collective si nous nous reconnaissons et nous rassemblons.

A bas, l’État, les flics et les fachos !