Qui est-ce qu’on est
La FRAP est un collectif antipatriarcal de meufs et TPG+. On souhaite militer dans un collectif qui traite ensemble les questions transpédégouines et féministes, contre le cis hétéro patriarcat. De plus, nous nous inscrivons dans une démarche révolutionnaire, là où la majorité des collectifs féministes et TPG+ rennais sont dans objectifs réformistes. Enfin, nous souhaitons être un collectif d’action autant que de formation.
Mettre fin au genre
En tant que collectif de lutte contre le cishétéropartiarcat,notre objectif est de mettre fin aux rapports sociaux de sexe/genre. Ce rapport de domination se construit en tant que structure qui régit la société dans son ensemble. Mettre fin à ça, c’est mettre fin au Genre en tant que système normatif et imposé de catégorisation binaire homme/femme.
Le cishétéro patriarcat
La domination du cishétéropatriarcat s’appuie sur l’exploitation des minorités de genre (classe des non mecs) par la classe des hommes. Elle se fait par l’assignation au travail domestique (ménage, conception et élevage des enfants, …) ou à la reproduction de la force de travail (travail du soin, éducatif, sexuel…). Cette domination s’appuie également sur l’oppression. Elle renvoie constamment les minorités de genre à leurs espaces et à leur tâches assignées afin d’assurer leur exclusion de la sphère publique.
Nos adversaires
Notre adversaire est le cishétéropatriarcat et sa classe dominante : les hommes cisgenres hétérosexuels dyadiques. Le cishétéropatriarcat est avant tout une structure sociale. Son pouvoir ne se limite donc pas à son expression à travers les individus.
Sa violence omniprésente se matérialise avant tout dans les instances de pouvoir comme l’État, la police, la Justice, le Patronat, l’École républicaine, la famille traditionnelle, les institutions scientifiques et médicales…
Nous avons aussi pour adversaire toute classe dominante. De façon générale, nous souhaitons abolir toute forme d’oppression systémique. Notre domaine est la lutte contre le cis-hétéro sexisme, mais nous attaquerons sans hésiter le capitalisme, le racisme, le validisme… Ces oppressions se retrouvent dans les mêmes instances de pouvoir, et souvent de façon similaires.
Nos allié.es
Dans ce combat, nous comptons comme camarades toustes celleux qui sont oppriméEs par le cishétéropatriarcat, mais aussi plus largement tous les membres de notre camp révolutionnaire. C’est à dire toutes les personnes luttant pour renverser les classes dominantes et le pouvoir patriarcal, capitaliste, raciste, validiste…
En interne nous faisons le choix de l’auto-organisation, c’est pourquoi notre collectif est en mixité choisie sans homme cisgenre hétérosexuel dyadique.
Tisser des réseaux
On pense pertinent de tisser du réseau, à Rennes comme ailleurs. On souhaite lier les collectifs féministes et LGBTQI+, pour se soutenir sur nos actions. On veut aussi créer des ponts entre l’antipatriarcat révolutionnaire et les autres luttes révolutionnaires, pour attaquer le système politique actuel sous plusieurs angles.
On estime qu’il n’y a pas besoin d’être entièrement d’accord avec les groupes avec lesquels on bosse pour s’investir momentanément avec eux. Le travail commun peut se faire sous conditions, mais être d’accord à 100% est un objectif puriste et irréaliste. L’idée sera quand même de profiter du travail commun pour se former mutuellement sur nos spécificités.
En résumé, pour gagner ce combat, il nous semble nécessaire de
S’éduquer et éduquer notre classe de sexe aux enjeux communs qu’on a, et à nos différences.
Se radicaliser, et radicaliser notre classe de sexe, pour arrêter d’attendre des changements d’un système cis hétéro sexiste, gagner en pouvoir dans le rapport de force, et créer une / des révolutions anti-patriarcales.
Faire lien avec les autres luttes de classe (classe sociale, classe de race, …), pour créer une mouvance révolutionnaire plurielle.
En finir avec les postures de pureté militante : on ne changera pas le monde en étant parfait dans notre domaine, on le changera en gagnant en rapport de force. On pense qu’il faut arrêter de s’isoler dans des postures parfaites en pointant les imperfections de chaque autre collectifs. Le mieux serait plutôt d’essayer de lier avec elleux en les formant à nos enjeux, et en se formant aux leurs.