La team Patpat’ gère ses casseroles | protocole de gestion des agressions dans nos milieux

Pour faire court ça parle des agressions dans nos collectifs (militants ou non), et de nos objectifs dans la justice communautaire : recentrer sur le besoin de reconnaissance, le besoin de protection des autres, le besoin de réparation, alors même que la justice institutionnelle est construite autours d’une idéologie de vengeance. Et ce protocole nous amène donc à une vision politique de leur gestion à travers divers objectifs : donner du « care » à la/les victimes, sortir du call-out systématique, privilégier la médiation, analyser les perspectives de changement, prendre en compte les conditions matérielles d’existence dans les demandes de réparation…

Alors si t’es pas encore convaincu.e que c’est important de prendre en compte qu’on a sans doute toustes déjà commis des (micro) agressions, viens lire ça (pfiou la phrase polémique choc sa mère) !

Écrit en début 2022 par le Front Révolutionnaire Anti-Patriarcal (FRAP) et le Collectif Rennais Anti-Carcéral (CRAC). Retravaillé et partagé ensuite aux copaines, voici la dernière version sortie en début 2024 (selon les retours qu’on a eu).


La team PATPAT’ en PDF :

et la version livret :

Notre entretien avec Médiapart : La justice communautaire, une alternative « politique » pour prendre soin des victimes (PDF)

« Menée au sein de communautés d’habitants ou de collectifs militants, la justice communautaire se concentre sur les victimes, puis s’interroge sur la responsabilité du groupe dans l’apparition des violences. Une pratique qui peut convenir aux violences sexistes et sexuelles. »


Point important : à la FRAP, on a beaucoup milité contre la culture du call-out systématique, mais on rappellera toujours que la priorité c’est la protection des (futures) victimes, et le respect de leurs demandes, dans la mesure du possible. En ce sens, ce ne sont que des réflexions sur la justice transformatrice et réparatrice, en aucun cas on ira chopper par le col des camarades qui font comme iels peuvent, surtout dans des milieux dans lesquels aucune structure de prise en charge des agresseur.euses n’existe, ou même quand le simple fait de demander à être écouté.e dans son témoignage est le parcours du combatant. Ah oui et au cas où, avant tout c’est l’agresseur.euse qui crée de la violence, pas la victime qui se défend comme elle peut. On refuse d’utiliser le rejet du carcéralisme comme token pour les anti-féministes qui se cachent derrière « le call-out en dernier recours » pour commettre des agressions ou perpetuer un système de domination. La non-essentialisation des agresseurs a ses limites, notamment quand iel refuse de reconnaître ses torts ou qu’iel a beaucoup de pouvoir.

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